Cessez de vouloir "sauver" l'Afrique !

[artigo do Le Monde]

A l'automne 2006, peu après mon retour du Nigeria, je fus interpellé par une blonde et guillerette étudiante dont les yeux bleus paraissaient assortis aux perles du bracelet "africain" qu'elle portait au poignet. "Sauvez le Darfour !", criait-elle derrière une table couverte de brochures exhortant les étudiants à "agir tout de suite !", à "arrêter le génocide au Darfour !". Mon aversion à l'égard de ces étudiants qui s'impliquent à corps perdu dans des causes à la mode faillit me faire tourner les talons, mais le cri qu'elle jeta ensuite m'immobilisa.

"Vous ne voulez donc pas nous aider à sauver l'Afrique ?", hurla-t-elle. Il semblerait que depuis quelque temps, rongé de culpabilité par la crise humanitaire qu'il a provoquée au Moyen-Orient, l'Occident se tourne vers l'Afrique pour y chercher la rédemption. Des étudiants idéalistes, des célébrités comme Bob Geldof et des politiciens comme Tony Blair se sont fixé pour mission d'apporter la lumière au continent noir. Ils arrivent en avion pour effectuer un internat ou participer à une mission d'enquête, ou encore pour adopter un enfant, un peu comme mes amis et moi, à New York, prenons le métro pour aller adopter un chien abandonné à la fourrière.

C'est la nouvelle image que veut se donner l'Occident : une génération sexy et politiquement active dont la méthode préférée pour faire passer son message est de publier de pleines pages de magazines avec des célébrités au premier plan et de pauvres Africains déshérités derrière. Et tant pis si bien souvent les stars dépêchées pour secourir les indigènes ont un air délibérément aussi émacié que ceux qu'elles veulent aider.

Mais ce qui est peut-être plus intéressant encore, c'est le langage employé pour décrire l'Afrique que l'on entend sauver. Par exemple, la campagne lancée par l'association Save the Children, intitulée "I am African", présente des portraits de célébrités occidentales majoritairement blanches avec des "marques tribales" peintes sur le visage au-dessus du slogan I am African imprimé en grosses capitales. Dessous, en lettres plus petites, apparaît la phrase : "Aidez-nous à arrêter l'hécatombe."

Même bien intentionnées, ces campagnes propagent le stéréotype d'une Afrique qui serait un trou noir de maladie et de mort. Articles et reportages ne cessent d'évoquer les dirigeants africains corrompus, les seigneurs de guerre, les conflits "tribaux", les enfants exploités, les femmes maltraitées et victimes de mutilation génitale. Ces descriptions apparaissent sous des titres tels que "Bono peut-il sauver l'Afrique ?" ou "Les Brangelina parviendront-ils à sauver l'Afrique ?" La relation entre l'Afrique et l'Occident n'est plus fondée sur des préjugés ouvertement racistes, mais de tels articles rappellent les beaux jours du colonialisme européen, quand on envoyait des missionnaires en Afrique pour nous apporter l'éducation, Jésus-Christ et la "civilisation".

Tout Africain, moi compris, ne peut que se réjouir de l'aide que nous apporte le monde, mais cela ne nous empêche pas de nous demander si cette aide est vraiment sincère ou si elle est faite dans l'idée d'affirmer sa supériorité culturelle. Je ressens toujours un certain malaise lorsque, dans une soirée caritative, l'organisateur récite une litanie de désastres africains avant de faire monter sur scène une personne (généralement) riche et blanche qui s'empresse d'exposer ce qu'il ou elle a fait pour les pauvres Africains affamés.

Chaque fois qu'une étudiante pourtant sincère évoque les villageois qui ont dansé pour la remercier de son aide, je fais la grimace. Chaque fois qu'un réalisateur hollywoodien tourne un film sur l'Afrique dont le héros est occidental, je secoue la tête - parce que les Africains, alors que nous sommes des personnes bien réelles, ne font que servir de faire-valoir à l'image fantasmée qu'a l'Occident de lui-même. Et non seulement de telles descriptions ont tendance à ignorer le rôle parfois essentiel qu'a joué l'Occident dans la genèse de nombreuses situations déplorables dont souffre le continent, mais elles ignorent également le travail incroyable qu'ont accompli et que continuent à accomplir les Africains eux-mêmes pour résoudre ces problèmes.

Pourquoi les médias persistent-ils à dire que les pays africains se sont vu "accorder l'indépendance par leurs anciens maîtres coloniaux", et non qu'ils ont combattu et versé leur sang pour obtenir leur liberté ? Pourquoi Angelina Jolie et Bono bénéficient-ils de toute l'attention médiatique pour leur travail en Afrique alors que Nwankwo Kanu ou Dikembe Mutombo, tous deux africains, ne sont pratiquement jamais mentionnés ? Comment se fait-il que l'on s'intéresse plus aux bouffonneries de cow-boy auxquelles se livre un ancien diplomate américain de second rang au Soudan qu'aux nombreux pays africains qui y ont envoyé troupes et vivres et ont consacré d'interminables heures à négocier un règlement entre toutes les parties impliquées dans cette crise ?

Il y a deux ans, j'ai travaillé dans un camp de personnes déplacées au Nigeria, les survivants d'un soulèvement qui avait entraîné la mort de 1 000 personnes et le déplacement de 200 000 autres. Fidèles à leur habitude, les médias occidentaux parlèrent longuement des violences, mais pas du travail humanitaire que les autorités locales et nationales accomplirent - avec très peu d'aide internationale - en faveur des survivants. Des travailleurs sociaux ont consacré leur temps et, dans de nombreux cas, donné leur propre salaire afin de venir en aide à leurs compatriotes. Ce sont eux qui sauvent l'Afrique, et, de même que pour beaucoup d'autres à travers le continent, leur travail ne trouve aucun crédit à l'extérieur.

Le mois dernier, le groupe des huit pays les plus industrialisés s'est réuni en Allemagne avec une brochette de célébrités afin de discuter, entre autres sujets, de la façon de sauver l'Afrique. J'espère qu'avant le prochain sommet du G8 le monde aura enfin compris que l'Afrique ne veut pas être sauvée. L'Afrique veut que le monde reconnaisse qu'au travers de partenariats équitables avec d'autres membres de la communauté internationale elle sera elle-même capable d'une croissance sans précédent.

Uzodinma Iweala (écrivain nigérian)
Traduit de l'anglais par Gilles Berton
Le Monde © 2007

considerações

Daqui a alguns dias termina um ciclo de vivências quotidianas e experiências mufficas. Vai cada uma para seu lado, cada uma com as suas minhoquices, uma casa-se a outra arranja um gato. O blog vai portanto assistir a desenvolvimentos a partir de dois espaços diferentes; por enquanto, acabou-se a vida parisiense. Até ao dia em que voltaremos, talvez para morar em Jaurès ou no 13ème, passeando ao pé do canal St Martin (que também é o bassin de la villette ou o canal de Ourcq conforme a perspectiva). Mas tu continuaras a andar de metro e eu de bus, porque ha coisas que nunca mudam. Sinto um formigueiro debaixo dos dedos que me antecipa a nostalgia.

A rir secretamente

do filho da puta que nos anda a gamar comida aqui nos states e que se vai cuspir todo quando se deparar com umas batatas assadas com ar delicioso e cheias de tabasco.

Na hora da despedida...

Arrumações. Vou começando a embalar os Golias, tu tratas das papeladas. Olha vai la abaixo pedir o carrinho ao Cyril. "Ai és tão jeitosa! Eu não tenho jeito nenhum pra trabalhos manetas." Tens, tens, segura aqui esta fita. Cola-me isso bem, já tá ai a fugir à polícia... Epa ficaram tão bonitos, os Golias, parece trabalho de profissional. Ah pois é, esperavas o quê?

previsões

Saramago denuncia avanço de «regime plutocrático» no mundo

O escritor português José Saramago disse na segunda-feira na Colômbia que se está a implantar no mundo um «regime plutocrático» em que os governos «são comissários políticos dos poderes económicos». O Prémio Nobel da Literatura de 1998 participava numa conversa pública com a escritora colombiana Laura Retrepo, no teatro municipal Jorge Eliécer Gaitán, de Bogotá.

São «os ricos que governam e, quando precisam que outros governem por eles, têm-nos» disse Saramago no encontro «Elogio da Leitura», integrado nas iniciativas de «Bogotá Capital Mundial do Livro 2007». O escritor considerou que o mundo está a passar por um «processo de anestesia de que somos vítimas sem saber o que está por detrás daquilo a que se chama democracia».

Para Saramago, tudo se debate menos a democracia, que se limita a convocar eleições para eleger um governo por um determinado período, para depois convocar novas eleições. Acrescentou que, em muitos países, «a vida é determinada e dirigida por organismos que, como o Fundo Monetário Internacional e o Banco Mundial, não são democráticos». Para os enfrentarem as sociedades precisam de ter ideias, mas, «infelizmente, não as temos», disse.

José Saramago advertiu que a civilização, tal como hoje a entendemos, por estar a chegar ao fim, pelo desenvolvimento tecnológico e pela engenharia genética.

Diário Digital / Lusa

10-07-2007 4:49:00

musculos

"... elle ne pouvait quitter des yeux la mécanique de sa musculature. Jamais elle n'avait imaginé qu'un être humain fût ainsi fait de cordages tendus et de muscles gonflés comme des voiles. Tout à coup, elle prenait conscience du mystère de ses propres mouvements, de l'affleurement, à la surface du corps, de forces communes à l'univers des minéraux et des bêtes. Et elle sentait dérisoire l'obstination que mettent les hommes de par-deçà à n'exprimer l'intelligence que par les minuscules mouvements de leurs visages quand ceux, amples et superbes, de leurs corps se reflètent si parfaitement."


Le Rouge Brésil, Jean-Christophe Rufin, Folio - Gallimard, 2001.

Z...

... de ZEN

Freecycle


O Lisboa Freecycle® é um grupo que está aberto a todos os que querem "reciclar" algum objecto especial em vez de o deitar fora. Seja uma cadeira, um aparelho de fax, um piano ou uma porta velha, sinta-se livre para a afixar. Ou talvez esteja a procurar adquirir algo por você mesmo! Os grupos de fins não lucrativos também são bem-vindos em participar bastante!

Uma regra principal: tudo o que é afixado deve ser gratuito e livre. Este grupo faz parte da rede Freecycle, uma organização sem fins lucrativos e um movimento de pessoas interessadas em manter os bons materiais fora dos aterros e das lixeiras. Visite freecycle.org para conhecer outras comunidades e para ter mais informações sobre o movimento!

Divirta-se e junte-se a nós!


O conceito chave é a reciclagem: "One person's trash can truly be another's treasure!". Não hesitem e comecem a oferecer (ou a pedir) objectos!

O freecycle Paris, por exemplo, é bastante activo:

Messages In This Digest (15 Messages)

1. Jeux PS2 et vinyls 33/45 tours From: pititof92
2. Les GEO sont partis ! From: Raphael Heslot
3. Donne : cafetiere(1) , service a café(6) et ecran crt d'ordi From: Raphael Heslot
4. DONNE Canapé et Imprimante. From: aurianegreif
5. Donne imprimante Wifi CANON IP4000R From: alouette6
6. Donne bureau (voir photo) From: Wawe Slalom
7a. RESERVE livres + CDs From: shibia
8. Pris: tissus, métronome et cafetière From: Stéphanie Morel
9. DONNE Lecteur ZIP avec Disquette + AMPLI Toshiba + Vaisselle From: nelfe toutou
10. Partie, l'imprimante Wifi Canon From: alouette6
11. PRIS : Raquette de tennis, Paris XIV From: Koumar Tangavelou
12. RESERVE : mag ciné From: Adélaïde Cantrainne
13. PARTI meuble de salle de bain From: Kirsi Kinnunen
14. livres biologie et géologie+ boîtes à collection From: Danièle MACAIRE
15. Pris: Lives en anglais From: grenouilleaparis

BOA RECICLAGEM!!!

A Casa Azul

artigo sobre Frida Kahlo, em francês, sim, é enorme, mas vale a pena ler até ao fim. Aqui no blog ou ali no Libé.

La chambre secrète de Frida

En 2004, deux pièces de la maison de Frida Kahlo et Diego Rivera, scellées en 1954, ont été ouvertes, dévoilant archives, photos et lettres du couple d’artistes. Une partie de ces «trésors de la Maison bleue» sera exposée à partir de demain à Mexico.

Par Babette Stern
QUOTIDIEN : vendredi 6 juillet 2007

Le 8 décembre 2004. Oui, à 10 heures précisément.» Hilda Trujillo, directrice du musée Frida Kahlo, s’en souvient comme si c’était hier. Ce matin-là, elle avait rendez-vous avec un notaire, un avocat et un représentant de la Banque de Mexico. Ensemble, ils allaient ouvrir ce que les journaux mexicains ont appelé « les chambres secrètes» de la Casa Azul. Deux salles de bains scellées sur ordre du célèbre muraliste mexicain, Diego Rivera, à la mort de sa femme, la peintre Frida Kahlo, en 1954. Les héritiers du couple en connaissaient l’existence. Mais le secret a été bien gardé, pendant un demi-siècle.

La «Maison bleue», au 247, rue de Londres, dans le quartier de Coyoacan au sud de Mexico. C’est là que Frida est née le 6 juillet 1907, qu’elle a vécu sa tumultueuse vie conjugale avec Diego, de vingt ans son aîné. Ses murs ont retenti des disputes entre les deux artistes, des éclats de voix, des portes qui claquent. Ils y ont accueilli Léon Trotski, André Breton et sa femme, à la fin des années 30. C’est dans cette maison que Frida a supporté toutes les étapes de son calvaire physique - la poliomyélite qui la frappe à 6 ans, puis, à 18 ans, le terrible accident de tramway qui l’obligera à subir une trentaine d’opérations et à porter toute sa vie des corsets, jusqu’à son amputation d’une jambe. Dans cette maison, que se sont nouées des intrigues amoureuses, notamment avec le révolutionnaire russe. Là aussi que s’est épanoui le génie créateur de Frida. Et qu’elle s’est éteinte.

«Mon Dieu, quel bric-à-brac»

Selon le vœu de Diego Rivera, la Casa Azul s’est transformée en musée. Mais le muraliste mexicain avait été formel : les affaires personnelles, les archives de Frida, devaient être entreposées dans deux pièces à n’ouvrir que quinze ans après sa mort à lui. Pourquoi ce délai ? La peur d’un scandale lié à la vie débridée du couple (Diego ne pouvait résister à un jupon) et aux aventures, y compris féminines, de Frida ? Un calcul d’artiste, pour laisser «du temps au temps», car au milieu des années 50, « qui se préoccupait des petits secrets de Frida ?», avance Ricardo Perez Escamilla, commissaire de l’exposition «Les trésors de la Maison bleue» qui s’ouvre ce 7 juillet. Il croit plutôt que « Diego s’est inspiré de son ami Trotski qui a laissé ses archives à l’Université de Harvard avec ordre de ne les ouvrir que des années après

Diego Rivera est mort en 1957. Après la disparition de Frida, il s’était rapproché de Dolores Olmedo, une de ses anciens modèles, dont il fera son exécutrice testamentaire. Finalement, Dolores décida que les fameuses «chambres secrètes» ne seraient ouvertes qu’après son propre décès. Ainsi la poussière du temps a-t-elle recouvert pendant trente-deux autres longues années, le versant le plus intime et le plus quotidien de la vie de Frida. Dolores Olmedo a été enterrée en 2003. Les «chambres funéraires» allaient pouvoir livrer leurs secrets.

Hilda Trujillo se souvient : « J’avais le cœur battant devant la petite porte verte de la pièce attenante à la chambre de Diego, au rez-de-chaussée. Elle était cachée par une tenture. Nous l’avons écartée, avons coupé les bandes adhésives qui tenaient les sceaux et ouvert la porte. Une odeur de moisi nous a sauté aux narines. Le sol était recouvert de poussière. La première impression a été Mon Dieu, quel bric-à-brac ! » Des dizaines de caisses, des cartons, empilés les uns sur les autres, des piles de journaux jaunis, liés par des ficelles. Des livres aussi. Beaucoup. « Ça sentait le pipi. Un vasistas avait été cassé et les chats de la maison avaient dû s’y faufiler plus d’une fois. Puis, en procession, nous sommes montés à l’étage. V ers l’autre salle de bains, à côté de la chambre de Frida où repose son urne funéraire. Elle avait dit Même dans un cercueil, je ne veux plus être couchée . »

Corsets et bijoux précolombiens

Là, encore des caisses, jusque dans la baignoire, des boîtes d’œufs contenant des tickets de bus, les comptes de la maison, des photos en vrac. Et puis, des armoires avec ses robes pliées et ses corsets, un petit secrétaire aux tiroirs scellés, des coffres. En fait, les meubles de Frida ont été entreposés tels qu’ils étaient de son vivant. Un quotidien figé pendant cinquante ans. La première tâche des découvreurs est d’en faire l’inventaire méthodique : les relevés de banque, la comptabilité, la correspondance, les dessins, les livres, les documents, les photos de Frida, de Diego, du couple. La somme est impressionnante : 22 105 documents, 5387 photographies, 168 robes et 11 corsets, 212 dessins, calques, esquisses de Diego et 102 de Frida, 3874 revues et publications, 2170 livres.
A peine 5% de ces trésors seront montrés lors de l’exposition. Le reste sera digitalisé et pourra être consulté à partir de l’automne sur ordinateur, au musée Anahuacalli, à Coyoacan, où est exposée la collection d’art préhispanique de Diego Rivera. Au fur et à mesure du travail des archivistes, « on est allé de surprise en surprise», raconte la directrice du musée. Au fond des tiroirs, telle esquisse de Diego que l’on croyait perdue, les bijoux précolombiens de Frida, les boucles d’oreille en ivoire en forme de mains offertes par Picasso, des lettres du peintre surréaliste Yves Tanguy, des missives de ses amants. Mais également ses ordonnances, ses médicaments, tous ces petits riens qui nous font mieux comprendre la vie de l’artiste et son autodérision.

Militants passionnés

Comme ce croquis, 21x29,7 où elle se crayonne nue, femme bionique au corps cerclé de fer et à la jambe de bois. « Les apparences sont trompeuses», a-t-elle écrit près de sa signature. Et puis les centaines de livres. En feuilletant certains, on découvre des dessins de Frida, au crayon ou au fusain, dans la marge ou sur le texte. Surtout, ils permettent d’approfondir la connaissance sur l’engagement politique du couple.

Frida s’est inscrite au Parti communiste en 1928, à 21 ans. Diego Rivera, lui, était à la Ligue communiste internationale. « Cela foisonne d’informations sur le socialisme et le communisme. Il y a des livres de Trotski, de Marx, de Engels», dit le commissaire de l’exposition. Des manifestes aussi, comme celui de Diego Rivera et André Breton « pour un art révolutionnaire indépendant», ou ce numéro de la revue Clave, Tribune marxiste, du 10 novembre 1938, où se côtoient un texte de Trotski et un article de Rivera sur «L a lutte des classes et le problème indigène». Des écrits sur les relations avec la IVe internationale. Des lettres sur la situation de Cuba qui montrent la relation qu’ils entretenaient avec le socialiste, Julio Mella, fondateur du parti communiste cubain, assassiné à Mexico en juin 1929. Des échanges de courriers sur le renversement en 1954 de Jacobo Arbenz au Guatemala avec l’aide de la CIA. « C’étaient des militants passionnés», sourit Ricardo Lopez Escamilla. Un des joyaux exhumés, qui n’est pas montré au public, est cette lettre que Léon Trotski adresse à Diego Rivera le 12 juin 1937. « Cher ami, écrit-il. Vous savez que je ne me mêle pas de la politique mexicaine en général et de l’action de la Ligue communiste internationale (section mexicaine) en particulier. Mais certaines déclarations de la Ligue qui affirme sa solidarité avec le trotskisme m’obligent à mettre les choses au point. Que signifie Action directe ! Contre la vie chère, grèves, sabotage et boycott, contre les exploiteurs du peuple ! ? Pour la première fois dans ma vie, j’entends que le sabotage est un moyen de lutte ouvrière. Le sabotage de la production ou des transports ne signifie pas la baisse des prix mais leur hausse. Les falsificateurs stalinistes accusent les trotskistes de sabotage. Nous réfutons cette accusation avec indignation. [.] Je me réserve le droit de dénoncer totalement et radicalement cette politique légère et criminelle. [.] Je suis sûr que vous serez de mon avis

« C’était un couple unique, qui avait créé son propre univers et se mettait en scène», poursuit Ricardo Lopez Escamilla. Des créateurs qui s’admiraient et « se nourrissaient mutuellement. Les lettres, les documents que nous avons découverts montrent que Frida n’était pas une créature de Diego, une marionnette. Non, c’était une femme indépendante et libre, qui conjurait ses blessures physiques par un appétit de vivre jamais assouvi ».

La plus belle collection du Mexique

Ses amitiés étaient nombreuses, dans tous les milieux. Les milliers de photos retrouvées en témoignent. C’est le photographe Pablo Ortiz Monasterio, qui a été chargé de plonger dans ces archives, «la plus belle collection du Mexique», dit-il, le regard enfiévré à la vue de ces trésors. Il montre des photos de Brassaï, Man Ray, Pierre Verger. Des portraits de Marcel Duchamp, le seul qui trouvait grâce aux yeux de Frida qui jugeaient les surréalistes « pompeux», un autre d’André Breton, dédicacé au couple, de Henry Ford. Une petite photo de la photographe Georgia O’Kieffe, la seule femme dont on ait trouvé une preuve écrite qu’elle fut l’amante de Frida.

La plupart des photos sont toutes petites. Elles étaient abîmées, certaines avaient été punaisées. « Alors que les rares portraits de Frida la montrent le regard fixe, comme pour faire partager sa douleur, j’ai trouvé cette petite photo, où elle est couchée sur le ventre, fait la coquette, les cheveux défaits, le drap au bas des reins, le regard mutin. Une photo très sensuelle

Pour l’exposition, Pablo Ortiz a retenu une cinquantaine de clichés illustrant les différentes facettes de la vie de Frida : la Révolution avec cette photo d’une cartouchière et d’un épi de maïs de Tina Modotti, les amours, la famille. Mais de l’avis de tous les chercheurs qui se sont penchés sur «Les trésors cachés de la Casa Azul», le document le plus drôle est une lettre écrite à Diego par Frida lorsqu’elle était à Paris, chez les Breton, en 1939 : « Cette maison est une porcherie. Elle est pleine de punaises et de puces. [.] La femme ne se lave pas. La cuisine est un désastre.» Frida l’amoureuse, l’artiste, la militante, la femme blessée, avait aussi la dent dure.

pobrezas

"Mais le pays est désormais si prospère qu'il pourvoit à tout. Nous avons encore quelques pauvres, certes. Nous n'en sommes heureusement pas au point où le chrétien serait empêché de gagner le paradis faute de pouvoir exercer sa charité."


in: Rouge Brésil, de Jean-Christophe Rufin, folio - Gallimard, 2001.

Vamos apoiar o cinema europeu!

Teresinha

Para a Rita

«O primeiro me chegou como quem vem do florista
Trouxe um bicho de pelúcia, trouxe um broche de ametista
Me contou suas viagens e as vantagens que ele tinha
Me mostrou o seu relógio, me chamava de rainha
Me encontrou tão desarmada que tocou meu coração
Mas não me negava nada, e, assustada, eu disse não

O segundo me chegou como quem chega do bar
Trouxe um litro de aguardente tão amarga de tragar
Indagou o meu passado e cheirou minha comida
Vasculhou minha gaveta me chamava de perdida
Me encontrou tão desarmada que arranhou meu coração
Mas não me entregava nada, e, assustada, eu disse não

O terceiro me chegou como quem chega do nada
Ele não me trouxe nada também nada perguntou
Mal sei como ele se chama mas entendo o que ele quer
Se deitou na minha cama e me chama de mulher
Foi chegando sorrateiro e antes que eu dissesse não
Se instalou feito posseiro, dentro do meu coração»


Chico Buarque/Maria Bethânia

Conversas de mulheres

Quando Baltasar entra em casa, ouve o murmúrio que vem da cozinha, é a voz da mãe, a voz de Blimunda, ora uma, ora outra, mal se conhecem e têm tanto para dizer, é a grande, interminável conversa das mulheres, parece coisa nenhuma, isto pensam os homens, nem eles imaginam que esta conversa é que segura o mundo na sua órbita, não fossem falarem as mulheres umas com as outras, já os homens teriam perdido o sentido da casa e do planeta.

José Saramago, Memorial do Convento

prison break...


...coming soon...

alloc-pachorra


às vezes é preciso ter pachorra pra burocracias e cabrões de calças de ganga que so por estarem numa posição agradavel que conseguiram graças ao maio de 68 acham que são gente e que podem julgar pessoas muito mais inteligentes do que eles. Que esses filhos da puta se metam no seu lugar e deixem a nova geração progredir.

Back to Home Back to Top Nomadismes. Theme ligneous by pure-essence.net. Bloggerized by Chica Blogger.