Cessez de vouloir "sauver" l'Afrique !
Posted in on 13:12 by Tita XanaA l'automne 2006, peu après mon retour du Nigeria, je fus interpellé par une blonde et guillerette étudiante dont les yeux bleus paraissaient assortis aux perles du bracelet "africain" qu'elle portait au poignet. "Sauvez le Darfour !", criait-elle derrière une table couverte de brochures exhortant les étudiants à "agir tout de suite !", à "arrêter le génocide au Darfour !". Mon aversion à l'égard de ces étudiants qui s'impliquent à corps perdu dans des causes à la mode faillit me faire tourner les talons, mais le cri qu'elle jeta ensuite m'immobilisa.
"Vous ne voulez donc pas nous aider à sauver l'Afrique ?", hurla-t-elle. Il semblerait que depuis quelque temps, rongé de culpabilité par la crise humanitaire qu'il a provoquée au Moyen-Orient, l'Occident se tourne vers l'Afrique pour y chercher la rédemption. Des étudiants idéalistes, des célébrités comme Bob Geldof et des politiciens comme Tony Blair se sont fixé pour mission d'apporter la lumière au continent noir. Ils arrivent en avion pour effectuer un internat ou participer à une mission d'enquête, ou encore pour adopter un enfant, un peu comme mes amis et moi, à New York, prenons le métro pour aller adopter un chien abandonné à la fourrière.
C'est la nouvelle image que veut se donner l'Occident : une génération sexy et politiquement active dont la méthode préférée pour faire passer son message est de publier de pleines pages de magazines avec des célébrités au premier plan et de pauvres Africains déshérités derrière. Et tant pis si bien souvent les stars dépêchées pour secourir les indigènes ont un air délibérément aussi émacié que ceux qu'elles veulent aider.
Mais ce qui est peut-être plus intéressant encore, c'est le langage employé pour décrire l'Afrique que l'on entend sauver. Par exemple, la campagne lancée par l'association Save the Children, intitulée "I am African", présente des portraits de célébrités occidentales majoritairement blanches avec des "marques tribales" peintes sur le visage au-dessus du slogan I am African imprimé en grosses capitales. Dessous, en lettres plus petites, apparaît la phrase : "Aidez-nous à arrêter l'hécatombe."
Même bien intentionnées, ces campagnes propagent le stéréotype d'une Afrique qui serait un trou noir de maladie et de mort. Articles et reportages ne cessent d'évoquer les dirigeants africains corrompus, les seigneurs de guerre, les conflits "tribaux", les enfants exploités, les femmes maltraitées et victimes de mutilation génitale. Ces descriptions apparaissent sous des titres tels que "Bono peut-il sauver l'Afrique ?" ou "Les Brangelina parviendront-ils à sauver l'Afrique ?" La relation entre l'Afrique et l'Occident n'est plus fondée sur des préjugés ouvertement racistes, mais de tels articles rappellent les beaux jours du colonialisme européen, quand on envoyait des missionnaires en Afrique pour nous apporter l'éducation, Jésus-Christ et la "civilisation".
Tout Africain, moi compris, ne peut que se réjouir de l'aide que nous apporte le monde, mais cela ne nous empêche pas de nous demander si cette aide est vraiment sincère ou si elle est faite dans l'idée d'affirmer sa supériorité culturelle. Je ressens toujours un certain malaise lorsque, dans une soirée caritative, l'organisateur récite une litanie de désastres africains avant de faire monter sur scène une personne (généralement) riche et blanche qui s'empresse d'exposer ce qu'il ou elle a fait pour les pauvres Africains affamés.
Chaque fois qu'une étudiante pourtant sincère évoque les villageois qui ont dansé pour la remercier de son aide, je fais la grimace. Chaque fois qu'un réalisateur hollywoodien tourne un film sur l'Afrique dont le héros est occidental, je secoue la tête - parce que les Africains, alors que nous sommes des personnes bien réelles, ne font que servir de faire-valoir à l'image fantasmée qu'a l'Occident de lui-même. Et non seulement de telles descriptions ont tendance à ignorer le rôle parfois essentiel qu'a joué l'Occident dans la genèse de nombreuses situations déplorables dont souffre le continent, mais elles ignorent également le travail incroyable qu'ont accompli et que continuent à accomplir les Africains eux-mêmes pour résoudre ces problèmes.
Pourquoi les médias persistent-ils à dire que les pays africains se sont vu "accorder l'indépendance par leurs anciens maîtres coloniaux", et non qu'ils ont combattu et versé leur sang pour obtenir leur liberté ? Pourquoi Angelina Jolie et Bono bénéficient-ils de toute l'attention médiatique pour leur travail en Afrique alors que Nwankwo Kanu ou Dikembe Mutombo, tous deux africains, ne sont pratiquement jamais mentionnés ? Comment se fait-il que l'on s'intéresse plus aux bouffonneries de cow-boy auxquelles se livre un ancien diplomate américain de second rang au Soudan qu'aux nombreux pays africains qui y ont envoyé troupes et vivres et ont consacré d'interminables heures à négocier un règlement entre toutes les parties impliquées dans cette crise ?
Il y a deux ans, j'ai travaillé dans un camp de personnes déplacées au Nigeria, les survivants d'un soulèvement qui avait entraîné la mort de 1 000 personnes et le déplacement de 200 000 autres. Fidèles à leur habitude, les médias occidentaux parlèrent longuement des violences, mais pas du travail humanitaire que les autorités locales et nationales accomplirent - avec très peu d'aide internationale - en faveur des survivants. Des travailleurs sociaux ont consacré leur temps et, dans de nombreux cas, donné leur propre salaire afin de venir en aide à leurs compatriotes. Ce sont eux qui sauvent l'Afrique, et, de même que pour beaucoup d'autres à travers le continent, leur travail ne trouve aucun crédit à l'extérieur.
Le mois dernier, le groupe des huit pays les plus industrialisés s'est réuni en Allemagne avec une brochette de célébrités afin de discuter, entre autres sujets, de la façon de sauver l'Afrique. J'espère qu'avant le prochain sommet du G8 le monde aura enfin compris que l'Afrique ne veut pas être sauvée. L'Afrique veut que le monde reconnaisse qu'au travers de partenariats équitables avec d'autres membres de la communauté internationale elle sera elle-même capable d'une croissance sans précédent.
Uzodinma Iweala (écrivain nigérian)
Traduit de l'anglais par Gilles Berton
Le Monde © 2007
considerações
Posted in on 14:06 by Tita XanaA rir secretamente
Posted in on 23:20 by catarinaNa hora da despedida...
Posted in on 23:36 by Tita Xanaprevisões
Posted in on 18:11 by Tita XanaSão «os ricos que governam e, quando precisam que outros governem por eles, têm-nos» disse Saramago no encontro «Elogio da Leitura», integrado nas iniciativas de «Bogotá Capital Mundial do Livro 2007». O escritor considerou que o mundo está a passar por um «processo de anestesia de que somos vítimas sem saber o que está por detrás daquilo a que se chama democracia».
Para Saramago, tudo se debate menos a democracia, que se limita a convocar eleições para eleger um governo por um determinado período, para depois convocar novas eleições. Acrescentou que, em muitos países, «a vida é determinada e dirigida por organismos que, como o Fundo Monetário Internacional e o Banco Mundial, não são democráticos». Para os enfrentarem as sociedades precisam de ter ideias, mas, «infelizmente, não as temos», disse.
José Saramago advertiu que a civilização, tal como hoje a entendemos, por estar a chegar ao fim, pelo desenvolvimento tecnológico e pela engenharia genética.
10-07-2007 4:49:00
musculos
Posted in on 17:49 by Tita XanaLe Rouge Brésil, Jean-Christophe Rufin, Folio - Gallimard, 2001.
Freecycle
Posted in on 13:19 by Tita XanaO Lisboa Freecycle® é um grupo que está aberto a todos os que querem "reciclar" algum objecto especial em vez de o deitar fora. Seja uma cadeira, um aparelho de fax, um piano ou uma porta velha, sinta-se livre para a afixar. Ou talvez esteja a procurar adquirir algo por você mesmo! Os grupos de fins não lucrativos também são bem-vindos em participar bastante!
Uma regra principal: tudo o que é afixado deve ser gratuito e livre. Este grupo faz parte da rede Freecycle, uma organização sem fins lucrativos e um movimento de pessoas interessadas em manter os bons materiais fora dos aterros e das lixeiras. Visite freecycle.org para conhecer outras comunidades e para ter mais informações sobre o movimento!
Divirta-se e junte-se a nós!
O conceito chave é a reciclagem: "One person's trash can truly be another's treasure!". Não hesitem e comecem a oferecer (ou a pedir) objectos!
O freecycle Paris, por exemplo, é bastante activo:
Messages In This Digest (15 Messages)
- 1. Jeux PS2 et vinyls 33/45 tours From: pititof92
- 2. Les GEO sont partis ! From: Raphael Heslot
- 3. Donne : cafetiere(1) , service a café(6) et ecran crt d'ordi From: Raphael Heslot
- 4. DONNE Canapé et Imprimante. From: aurianegreif
- 5. Donne imprimante Wifi CANON IP4000R From: alouette6
- 6. Donne bureau (voir photo) From: Wawe Slalom
- 7a. RESERVE livres + CDs From: shibia
- 8. Pris: tissus, métronome et cafetière From: Stéphanie Morel
- 9. DONNE Lecteur ZIP avec Disquette + AMPLI Toshiba + Vaisselle From: nelfe toutou
- 10. Partie, l'imprimante Wifi Canon From: alouette6
- 11. PRIS : Raquette de tennis, Paris XIV From: Koumar Tangavelou
- 12. RESERVE : mag ciné From: Adélaïde Cantrainne
- 13. PARTI meuble de salle de bain From: Kirsi Kinnunen
- 14. livres biologie et géologie+ boîtes à collection From: Danièle MACAIRE
- 15. Pris: Lives en anglais From: grenouilleaparis
A Casa Azul
Posted in on 02:53 by Tita XanaLe 8 décembre 2004. Oui, à 10 heures précisément.» Hilda Trujillo, directrice du musée Frida Kahlo, s’en souvient comme si c’était hier. Ce matin-là, elle avait rendez-vous avec un notaire, un avocat et un représentant de la Banque de Mexico. Ensemble, ils allaient ouvrir ce que les journaux mexicains ont appelé « les chambres secrètes» de la Casa Azul. Deux salles de bains scellées sur ordre du célèbre muraliste mexicain, Diego Rivera, à la mort de sa femme, la peintre Frida Kahlo, en 1954. Les héritiers du couple en connaissaient l’existence. Mais le secret a été bien gardé, pendant un demi-siècle.
La «Maison bleue», au 247, rue de Londres, dans le quartier de Coyoacan au sud de Mexico. C’est là que Frida est née le 6 juillet 1907, qu’elle a vécu sa tumultueuse vie conjugale avec Diego, de vingt ans son aîné. Ses murs ont retenti des disputes entre les deux artistes, des éclats de voix, des portes qui claquent. Ils y ont accueilli Léon Trotski, André Breton et sa femme, à la fin des années 30. C’est dans cette maison que Frida a supporté toutes les étapes de son calvaire physique - la poliomyélite qui la frappe à 6 ans, puis, à 18 ans, le terrible accident de tramway qui l’obligera à subir une trentaine d’opérations et à porter toute sa vie des corsets, jusqu’à son amputation d’une jambe. Dans cette maison, que se sont nouées des intrigues amoureuses, notamment avec le révolutionnaire russe. Là aussi que s’est épanoui le génie créateur de Frida. Et qu’elle s’est éteinte.
«Mon Dieu, quel bric-à-brac»
Selon le vœu de Diego Rivera, la Casa Azul s’est transformée en musée. Mais le muraliste mexicain avait été formel : les affaires personnelles, les archives de Frida, devaient être entreposées dans deux pièces à n’ouvrir que quinze ans après sa mort à lui. Pourquoi ce délai ? La peur d’un scandale lié à la vie débridée du couple (Diego ne pouvait résister à un jupon) et aux aventures, y compris féminines, de Frida ? Un calcul d’artiste, pour laisser «du temps au temps», car au milieu des années 50, « qui se préoccupait des petits secrets de Frida ?», avance Ricardo Perez Escamilla, commissaire de l’exposition «Les trésors de la Maison bleue» qui s’ouvre ce 7 juillet. Il croit plutôt que « Diego s’est inspiré de son ami Trotski qui a laissé ses archives à l’Université de Harvard avec ordre de ne les ouvrir que des années après.»
Diego Rivera est mort en 1957. Après la disparition de Frida, il s’était rapproché de Dolores Olmedo, une de ses anciens modèles, dont il fera son exécutrice testamentaire. Finalement, Dolores décida que les fameuses «chambres secrètes» ne seraient ouvertes qu’après son propre décès. Ainsi la poussière du temps a-t-elle recouvert pendant trente-deux autres longues années, le versant le plus intime et le plus quotidien de la vie de Frida. Dolores Olmedo a été enterrée en 2003. Les «chambres funéraires» allaient pouvoir livrer leurs secrets.
pobrezas
Posted in on 14:41 by Tita Xanain: Rouge Brésil, de Jean-Christophe Rufin, folio - Gallimard, 2001.
Teresinha
Posted in on 22:39 by catarina Para a Rita
«O primeiro me chegou como quem vem do florista
Trouxe um bicho de pelúcia, trouxe um broche de ametista
Me contou suas viagens e as vantagens que ele tinha
Me mostrou o seu relógio, me chamava de rainha
Me encontrou tão desarmada que tocou meu coração
Mas não me negava nada, e, assustada, eu disse não
O segundo me chegou como quem chega do bar
Trouxe um litro de aguardente tão amarga de tragar
Indagou o meu passado e cheirou minha comida
Vasculhou minha gaveta me chamava de perdida
Me encontrou tão desarmada que arranhou meu coração
Mas não me entregava nada, e, assustada, eu disse não
O terceiro me chegou como quem chega do nada
Ele não me trouxe nada também nada perguntou
Mal sei como ele se chama mas entendo o que ele quer
Se deitou na minha cama e me chama de mulher
Foi chegando sorrateiro e antes que eu dissesse não
Se instalou feito posseiro, dentro do meu coração»
Chico Buarque/Maria Bethânia
Conversas de mulheres
Posted in on 22:35 by catarinaJosé Saramago, Memorial do Convento
alloc-pachorra
Posted in on 11:48 by Tita Xanaàs vezes é preciso ter pachorra pra burocracias e cabrões de calças de ganga que so por estarem numa posição agradavel que conseguiram graças ao maio de 68 acham que são gente e que podem julgar pessoas muito mais inteligentes do que eles. Que esses filhos da puta se metam no seu lugar e deixem a nova geração progredir.